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Les sites culturels du Trapèze des Mascareignes au Patrimoine mondial de l’UNESCO

Les sites culturels du Trapèze des Mascareignes au Patrimoine mondial de l’UNESCO

Les paysages du Trapèze sont imprégnés de l’histoire plurielle et mouvementée de cet espace du sud-ouest de l’océan Indien. L’UNESCO a choisi de classer trois sites du Trapèze des Mascareignes pour l’importance de leur témoignage dans l’histoire de l’humanité.

La colline royale d’Ambohimanga à Madagascar

La colline royale d’Ambohimanga abrite sur ses flancs un ensemble de palais, tombeaux et lieux de culte qui témoignent de la puissance du royaume malgache entre le XVe et le XIXe siècle. Durant la période moderne, Madagascar est en effet une puissance reconnue internationalement.
C’est sur cette colline que le peuple malgache signe son unité. La montagne est d’ailleurs riche d’influences à la fois austronésienne, avec une place importante accordée au culte des ancêtres, et africaine, avec le culte rendu à la personne royale. C’est toujours un lieu de pèlerinage important à Madagascar, témoin du patrimoine culturel de ce pays.
Enfin, la colline royale est bordée par une forêt primaire abritant de nombreuses espèces endémiques.

Patrimoine Culturel Mondial de l’Humanité de l’UNESCO : Colline royale d’Ambohimanga à Madagascar – Trapèze des Mascareignes

Le paysage culturel du Morne à Maurice

L’esclavage a fortement marqué l’histoire du Trapèze des Mascareignes et en particulier celle des trois îles de l’archipel des Mascareignes : La Réunion, Maurice et Rodrigues. Ainsi, c’est à Maurice qu’est situé le célèbre roman de Bernardin de Saint-Pierre, anti-esclavagiste, Paul et Virginie, publié en 1788.
L’esclavage est une négation des droits élémentaires des personnes, il est source de déshumanisation et de mauvais traitements. C’est pourquoi les esclaves ont toujours cherché à s’en échapper, devenant des Marrons. Le Morne est une colline escarpée dans laquelle les esclaves marrons ont trouvé refuge pour vivre dans des grottes. L’archéologie a pu trouver des traces de leur présence et la mémoire orale en a conservé de nombreux épisodes.
C’est de cette histoire, à la fois douloureuse et fondatrice pour tout le Trapèze des Mascareignes, dont témoigne le Morne.

Le Morne du Trapèze des Mascareignes à Maurice, classé au Patrimoine de l’Humanité de L’UNESCO

L’Aapravasi Ghat à Maurice

L’Aapravasi Ghat témoigne d’un autre épisode fondateur de l’histoire du peuplement du Trapèze des Mascareignes. En effet, après l’abolition de l’esclavage, les Anglais font appel à une main d’oeuvre engagée. Cela signifie qu’ils font venir d’Inde et dans une moindre mesure de Chine, des ouvriers qui sont rémunérés mais qui doivent au préalable rembourser le coût de leur voyage C’est leur « engagement ». Au terme de leur contrat, ces ouvriers, qui vivent dans des conditions très difficiles, ont le choix de rentrer dans leur pays ou de rester à Maurice, à Rodrigue ou à La Réunion. Un très grand nombre d’entre eux choisissent de rester dans le Trapèze des Mascareignes. Cela explique la présence très forte de la population tamoul dans les mascareignes.
C’est cet épisode de l’histoire des Mascareignes qui est dévoilé à l’Aapravasi Ghat, bâtiment construit pour accueillir les travailleurs engagés.